Expatriation en Famille QC 2023

Expatriation au Québec en famille – 6 mois ici

Le 4 décembre dernier nous fêtions nos 6 mois au Québec. Je profite de ce palier pour vous partager l’histoire de notre expatriation au Québec en famille, avec ses bons et mauvais moments.

Chaque expérience est unique et les parcours d’expatriés souvent peu comparables les uns les autres.

Pour ceux qui ne me suivent pas depuis longtemps, ou qui sont ici par hasard, je fais un petit récapitulatif du contexte qui nous a amenés ici. 

Le contexte de notre expatriation

L’expatriation n’a jamais été un rêve pour nous, ni un objectif de vie.

J’ai toujours regardé mes amies qui font carrière dans un pays étranger, en mode : « Wahou… comme elles sont badass !!! » (Caro & Nadia, si vous passez par là…❤️) 

L’adepte de thé-plaid-pinceaux à la vie de famille tranquille et bien rangée dans un appartement de banlieue lyonnaise… Bah c’est moi … 

La nana qui plaque tout avec son amoureux et qui part à l’autre bout du globe avec des enfants de 4 et 6 ans sous le bras… bah ça c’est pas moi… 

Mais ! En juillet 2022, suite à des circonstances particulières dans son entreprise, mon mari s’est vu proposer un poste sur la Rive Sud de Montréal. 

On venait de se marier. On avait un millard de projets, qui n’incluaient pas d’expatriation.

Alors voilà, on prend quelques semaines pour peser le pour et le contre, parler avec des amis expatriés…

La réflexion qui a finalement fait basculer notre décision c’est :

« On regrettera probablement de ne pas avoir tenté l’aventure, mais pas l’inverse. Et vivre avec des regrets… c’est moche ! » 

Notre expérience est différente de celle des PVtistes. Nous avons été accompagnés et aidés dans notre expatriation par une entreprise, un cabinet d’avocats et une société d’aide à l’immigration.

Et aussi, j’ai pour habitude de dire que l’on vit à Montréal, mais je mens… Nous vivons sur la Rive Sud, à l’extérieur de Montréal, en Montérégie !

Nous ne sommes ni sur le Plateau-Mont-Royal, berceau de la communauté française locale, ni en plein centre-ville montréalais.

Montréal est une grande ville internationale. Les différences sont importantes, ne serait-ce que pour le coût de la vie et la mentalité.

Expatriation en famille au québec

Le 1er juillet ?  

Au Québec, les baux de location courent en général du 1er juillet au 1er juillet.

Les sociétés de déménagement sont donc prises d’assaut sur cette journée particulière, et il est courant que les locataires entrants et sortants se croisent sur cette journée.

Nous arrivions début juin au Québec, donc faire concorder notre arrivée avec celle du container et des clés du logement relevait de l’impossible, même bien entourés.

Il a donc fallu trouver deux logements : un dit « provisoire » qui couvre de l’arrivée en juin jusqu’à la remise des clés du logement dit « permanent » (le 1er juillet) dans lequel arriveront les effets personnels.

Déménager en container

Le container n’aura pas été le meilleur souvenir au monde qu’on se le dise !

On a choisi notre société de déménagement en fonction d’avis retrouvés sur internet. 

La société à qui on confie le déménagement s’avère finalement être une société qui emploie des déménageurs sur les deux continents, des prestataires.

Suite à une mauvaise communication entre la logistique du groupe et les prestataires en France, l’équipe de déménageurs est arrivée non équipée pour emballer les penderies et la vaisselle.

Le tout a donc été emballé avec les moyens du bord et nous avons eu pas mal de casse à l’arrivée.

Une fois au Québec, entre l’arrivée du container et les clés de notre logement, nous avions un délai de 5 jours.

La société de déménagement ne nous a pas offert la possibilité de garder notre container sur ces 5 jours. Pas d’aide non plus de leur part…

Bref nous avons été obligés de louer, à nos frais, un espace de stockage, près de notre logement permanent pour couvrir ce délai. Aussi, nous n’avions plus de déménageurs pour amener nos effets personnels chez nous au 1er juillet.

Heureusement, un collègue (et ami) québécois est venu à la rescousse pour emmener nos affaires de l’espace de stockage jusqu’à notre logement permanent.

Logement temporaire & passage aux douanes

La veille de notre départ, la propriétaire du logement provisoire a annulé notre réservation. Malgré le bail signé et l’acompte versé.

Elle venait d’obtenir l’autorisation de louer son logement à la journée, ce qui était beaucoup plus rentable pour elle. C’est donc sans remords qu’elle nous a plantés.

Mais encore une fois, nous n’étions pas seuls. La société d’aide à l’immigration nous a trouvé une solution en urgence pour notre arrivée. Pas idéale, mais nous avions un toit.

C’est ainsi qu’après un passage aux douanes de près de 5 heures, un taxi nous attendait pour nous emmener dans cette solution temporaire.

Nous sommes donc restés 4 jours un appartements en basement (semi-enterré) avec une seule chambre et sans rideaux.  

Elle était loin là, notre vie de famille tranquille et bien rangée dans un appartement de banlieue lyonnaise.

Mais voilà, encore une fois, nous avions la chance d’être entourés par des professionnels.

Les jardins du Canal
Expatriation en famille

Grâce à eux, 4 jours plus tard, nous avons atterri dans une résidence au bord du marché Atwater, dans le quartier de La Petite Bourgogne.

Une résidence super chouette avec piscine, au bord du canal, et à proximité du métro… Des conditions grand luxe pour notre premier mois ici, en plein été !

Vie à Montréal
Expatriation en Famille

Le Logement permanent

Nous avions ce magnifique appartement jusqu’au 4 juillet, de quoi profiter pleinement de Montréal pendant un mois et nous aider à couvrir la remise des clés sereinement au 1er juillet.

Seulement voilà…

Comme j’expliquais plus haut, le 1er juillet est une journée un peu particulière ici. Il est courant que les locataires entrants et sortants se croisent sur cette journée.

Il n’est donc pas question d’états des lieux. Personne n’est là pour vérifier l’état dans lequel tu récupères le logement et tout repose sur une pseudo confiance mutuelle… qui dans notre cas fût inexistante. 

Vous voyez l’émission « C’est du propre ! » ? Clairement, on pouvait figurer dans le top 10 des pires baraques dégoutantes…

Bref ! Nous avons vécu notre pire expérience d’insalubrité…

Et se retrouver seuls, sans amis ni famille, à récupérer les clés d’une maison transformée en taudis, que tu as 4 jours, enfants dans les pattes, pour rendre habitable… je ne le souhaite à personne.

« Good luck, Have fun! »

Mais rassurez-vous ! Après plusieurs semaines, nous sommes venus à bout des poubelles, ainsi que des poils et odeurs d’urine de chats ! Merci encore au collègue de l’amoureux qui nous a prêté une shampoigneuse à moquette…

Encore une fois, chaque expérience est différente. Je ne fais pas de notre mauvaise expérience, une généralité québécoise. Loin de là.

Il existe pléthore de témoignages aux antipodes du nôtre, rassurez-vous ! Tout est une question de chance dira-t-on !

Et la scolarité des enfants ?

Ici l’école est obligatoire à partir de la première année de primaire (équivalent CP).

Les enfants vont généralement à l’école à partir de la « maternelle 5 ans » (équivalent GS). Petit à petit, des classes de « maternelle 4 ans » (équivalent MS) ouvrent.

Mais les places sont peu nombreuses, et naturellement, nous n’avons pas eu de place pour la rentrée pour notre garçon.

Par une chance inouïe, nous avons obtenu pour lui une place à temps plein, dans une garderie subventionnée.

Et alors là ! Je mesure ô combien nous avons été chanceux d’obtenir cette place dans cette structure qui s’avère merveilleuse pour lui.

Il évolue dans une groupe de 7 enfants, encadrés par une éducatrice passionnée, à l’écoute de ses « petits cocos » et de leurs besoins.

Siestes en extérieur, jeux d’eau, roulades dans la boue, repas à la bougie, journées pyjamas… Bref ! Tout ce que l’on peut imaginer d’une structure éducative positive et bienveillante.

« Maman, moi, j’aime bien le Québec, ils ont tout compris, j’étais trop petit pour la maternelle ! »

Pour notre aînée… c’est une toute autre affaire. Nous avons fait le choix de la scolariser dans le système publique et ici, on ne surcharge pas les classes, on déplace les élèves.

C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée « en surplus » dans l’école de secteur.

Elle est donc scolarisée dans une autre école, plus loin, pour une année. Son inscription est garantie pour la rentrée 2024 dans celle de secteur.

En théorie, un enfant ne peut être « en surplus » qu’une fois dans sa scolarité, sauf circonstance particulière, notamment un déménagement…

Bref ! Comme nous sommes pour le moment en location, ça pousse à réfléchir…

L’école étant plus loin, elle est d’emblée inscrite au service de transport scolaire. Le bus jaune ? Elle en est !

L’école en elle-même, une toute autre dimension.

Après avoir été scolarisée 3 ans dans une école maternelle française plutôt petite, elle intègre un mastodonte à l’américaine : 450 élèves allant de la « maternelle 4 ans » à la « 6ème année » de primaire (équivalent 6ème)

En première année de primaire, elle a déjà plusieurs enseignants.

Son enseignante principale pour les matières : français (lecture & écriture), mathématiques et ECR (Éthique Culture et religion).

L’ECR est une matière que nous n’avons pas en France et pourtant je trouve ce programme tellement intéressant et important !

Elle a 4 autres enseignants pour les matières : anglais, éducation physique, musique et arts plastiques.

L’école a également une psychoéducatrice qui intervient en classe, notamment pour présenter des ateliers d’habiletés sociales. J’adore ! Il existe peut-être des équivalents en France ?

Mais le plus important ? L’école se passe bien. D’après son enseignante, elle s’est très bien intégrée et s’entend avec toute sa classe.

Mais soyons honnête, elle n’a jamais été fan de l’école et n’est pas transcendée par le système scolaire. Elle traîne autant les pieds pour y aller qu’en France.

Le lunch et les collations : clairement pas ma spécialité

De manière générale, les enfants emmènent des collations pour les pauses et une lunch-box pour le repas du midi.

Sauf erreur de ma part, il n’y a (habituellement) pas de système de cantine, et d’ailleurs, pas toujours de local dédié pour les repas.

À la rentrée, nous avons donc acheté de quoi lui préparer repas et collations.

Une semaine après la rentrée, nous avons appris que l’école était partenaire de « La Cantine pour tous ». Un sytème de cantine solidaire où chacun paie à hauteur de ses revenus.

Mais notre fille tenait à avoir sa propre boîte à lunch… alors nous avons joué le jeu. Mais ce fût un échec.

Je me levais tôt (parce que très lente en cuisine) pour lui préparer ses crudités, morceaux de fruits, faire monter son thermos à température pour le remplir de son plat chaud… et au final elle ramenait sa boîte presque pleine chaque jour : « J’aime pas ! »

Il faut dire que nous avons un modèle d’enfant qui n’aime rien et ne mange pas grand chose. Bref, après deux mois, nous avons fini par l’inscrire au système de cantine.

Et c’est très bien ainsi ! Je ne sais pas si elle mange plus mais j’ai gagné en tranquillité d’esprit…

Le coût de la vie

Nous ne sommes pas ici depuis assez longtemps pour avoir suffisamment de recul. Aussi, nous avons eu régulièrement du monde chez nous, amis ou famille.

Le coût de la vie semble plus élevé mais les salaires également.

Et puis, en France en 2023, notre budget épicerie avait pris une sacrée augmentation. Aussi, la transition n’est pas aussi brutale qu’elle a pu l’être pour des expatriés les années précédentes.

Aussi pour limiter les coûts, j’essaie de cuisiner « québécois ». Ça peut sembler bête, mais en achetant des produits locaux… le prix du panier diminue.

Nous partons du principe que nous ne sommes pas venus à l’autre bout de l’Atlantique pour acheter du camembert, des escargots et des baguettes de pain…

Mais cela implique de ré apprendre à faire les courses.

J’ai acheté plusieurs livres de cuisine en seconde main. Vous voyez, l’équivalent québécois du Larousse de la cuisine française ? La cuisine de mamie d’ici.

Comment faire des pains de viande, biscuits de boeuf, tourtes, cipailles et pâtés chinois… J’apprends

La différence entre la crème sure, la crème à café, la crème champêtre, la crème à cuisson… J’apprends

J’ai découvert quelques ingrédients comme le shortening, le tenderflake… Aussi, j’utilise plus de marjolaine, de sarriette, de clou de girofle et de muscade…

Au marché public de ma ville, j’ai sympathisé avec un éleveur qui vend de la viande locale. N’allez jamais lui dire que le Québec n’a pas de cuisine…

Il est de très bon conseil. Grâce à lui, j’ai notamment appris à faire du porc effiloché.

Je ne suis pas certaines que beaucoup de québécois cuisinent encore comme lui. Mais assurément, sa cuisine est copieuse, locale et plutôt économique.

Est-ce que quelque chose me manque vraiment ? Oui… La pâte feuilletée pure beurre toute prête ! Update ! J’ai depuis trouvé de la pâte feuilletée pure beurre !!

L’hiver, la neige

Étant arrivés le 4 juin dernier et comme nous sommes début décembre… c’est encore l’automne ici.

Alors oui, l’automne est plus froid et neigeux que l’hiver à Lyon… Mais nous n’avons pas encore passé un hiver ici.

Le début de journée nous demande une certaine organisation, notamment pour habiller les enfants : la salopette, le tour de cou, les mitaines (moufles) et la tuque (bonnet)…

Mais pour être honnête, pour le moment, rien d’insurmontable. En mars, après 4 ou 5 mois de neige et de froid, je tiendrai peut-être un autre discours.

Malgré des températures négatives depuis un moment, nous avons eu notre première (vraie) neige le weekend dernier, avec l’arrivée de mes parents.

Et chanceux que nous sommes : Mon père nous a déneigé les abords de la maison pendant son séjour… (Merci encore papa si tu passes par ici !)

Amoureux à Montréal

Une claque de calme

Cette expression me vient d’une amie qui vit à Québec. C’est le sentiment qu’elle a eu, une fois installée dans sa routine familiale post expatriation. Je la comprends tellement !

J’ai toujours été HYPER organisée, au travail, dans mes papiers et même jusque dans l’organisation des vacances.

Mais aussi et surtout stressée

Depuis que je suis ici, par la force des choses, j’ai été obligée de lâcher prise ou il aurait fallu m’interner.

La liste des fournitures scolaires qui arrive 4 jours avant la rentrée ou le bus scolaire qui oublie les enfants le lendemain de la rentrée…

Tu avais prévu de faire quelque chose là maintenant ? Bah non, il y a tempête. Tu restes chez toi, et sans électricité.

Ok là je vous donnes les pires exemples, volontairement. Mais il y a aussi et surtout les bons, ceux qui m’ont remis à ma place simplement. Je vous en liste quelques-uns.

la caisse du supermarché

Tu le vois ce moment en caisse, où tu as toutes tes courses à ranger, tes deux enfants qui ne tiennent pas en place et 10 personnes qui attendent derrière toi ?

Par habitude, je me retrouve en stress à vouloir dégager le passage au plus vite, quand je réalise les regards médusés derrière moi.

Une cliente « Ohlala ! La tempête c’était hier ! Y’a plus de danger là, faut prendre son temps. »

La caissière « Bah oui ! Moi que j’en encaisse 2 ou 100 je serai payée pareil, faut prendre son temps elle a raison. »

Acheter des titres de transport

Ce moment où je dois acheter pour la première fois des titres de transport. Montréal et les villes autours sont découpées en zones; A, B, C et D. En fonction de ta destination, tu n’utilises pas le même titre.

Bref, un peu perdue dans la liste des titres, je fais la queue au guichet pour que l’on m’explique.

Mes seules expériences similaires sont les guichets de la RATP, à Paris… Alors, j’essaie d’être la plus concise et précise possible pour ne pas perdre, ou agacer l’agent en face de moi.

Et là ledit agent qui rit « Ohlala ! Mais on n’est pas à Paris mademoiselle ! Ici on est civilisé. On va prendre notre temps, pas de stress. Moi je suis pas payé à l’usager. »

Et c’est ainsi que 20 minutes plus tard, je suis devenue incollable sur les titres et tarifications de l’ARTM (Autorité régionale de transport métropolitain).

La caisse, le retour

J’arrive en caisse avec les enfants en même temps qu’un couple de personnes âgées.

Je m’arrête pour leur faire signe de passer devant. Dans les deux mots bredouillés, ils reconnaissent mon accent français et là… Fermes mais avec de grands sourires :

« Ici, on n’est pas à Paris, c’est le Québec, et c’est priorité aux enfants ! C’est beaucoup plus pénible pour eux d’attendre que pour nous ! Et puis d’ailleurs, attendre, c’est bien tout ce qu’il nous reste encore à faire ! »

L’entraide

Si il y a une chose que j’aime particulièrement ici, c’est l’entraide.

Quand je prends le métro avec les enfants, des gens se lèvent pour leur laisser des places assises. Là où on a fait semblant de ne pas voir ma grossesse dans les transports français…

Aussi, je vois régulièrement des personnes en aider d’autres dans les transports avec des bagages lourds notamment.

Quand l’aide ne vient pas naturellement, (ce qui est rare ici) je la demande sans crainte. Je le faisais déjà en France, en réponse on m’aidait aussi, mais pas toujours de bon coeur… Je suis parfois (ou peut-être souvent…) passée pour une folle.

Ici, demander de l’aide n’est pas synonyme de folie, de drague ou d’aveu de faiblesse, mais bien juste une demande d’aide.

Il faut dire que j’ai abordé mes voisins à peu près ainsi :

« Bonjour ! Je suis française et au Québec depuis un mois, j’ai à coeur d’être une bonne voisine ! Donc si vous me voyez faire quelque chose de pas correct ou de stupide… Venez me le dire svp ! »

Alors quand dans le voisinage, ils ont commencé à monter les abris Tempo (un abri type barnum, fermé sur les côtés et fermement attaché au sol pour protéger la voiture de neige et du gel), je suis allée voir mon voisin :

« On va essayer de monter notre abris ce weekend. Est-ce que je peux regarder comment tu montes le tien pour comprendre ? Est-ce que tu aurais des conseils à me donner ? »

Ça a l’air de rien, mais il m’a vraiment aidé, avec de vrais conseils, et un sourire en coin forcément… Il a envie de rire de ces français fraîchement débarqués et de leur premier hiver québécois. Et en vrai ? Il a raison…

Et puis finalement, le jour où nous l’avons monté, des voisins sont venus nous aider. Notre abri (fourni avec la location) est particulièrement long. Aussi, nous n’étions pas trop de quatre pour hisser la toile sur le dessus.

Se sentir en sécurité

Je ne peux pas parler des bons côtés du Québec sans mentionner cet aspect.

Quand on est une femme, en France, c’est un fait, rentrer seule de soirée en ville, c’est pas cool.

Alors oui, je ne fréquente pas les boites de nuit, et ma vie n’est plus aussi nocturne qu’à la vingtaine.

Pour autant, il m’est arrivé de rentrer tard et seule en transport en commun. Il m’arrive d’emprunter le chemin piéton sous bois la nuit, seule.

Je ne me suis jamais sentie en danger, et ce sentiment est partagé par les expatriés avec qui j’ai discuté.

Je ne vais pas vous mentir, ma fille a 6 ans, c’est rassurant de la faire grandir dans un environnement comme celui-ci.

Les fêtes de saison

Un autre aspect que j’adore ? Ici on célèbre VRAIMENT les saisons.

Les cueillettes dans les vergers : fraises au printemps, pommes à la rentrée…

L’été, un certain nombre de rues (même sur la Rive-Sud) deviennent piétonnes. Les agendas de quartiers se remplissent de festivités. L’ambiance est chaleureuse.

Ensuite, on voit les maisons et jardins se charger de décorations pour Halloween. Le 31, l’ambiance est complètement folle. Les enfants ont ramené une telle quantité de friandises que l’on arrive pas à l’écouler…

Enfin, depuis début novembre, se sont les décorations de Noël qui ont pris place. Les marchés artisanaux, les festivités de fin d’année dans les quartiers…

Et aujourd’hui alors ?

Aujourd’hui nous avons pris nos marques, on sait désormais ouvrir les fenêtres et les poches de lait (oui toute une aventure pour nous ça aussi…).

On ne cherche (plus trop) les produits dans les rayons de supermarchés.

Les enfants se sont fait de nouveaux amis, et sans avoir un accent, ils ont de plus en plus d’expressions québécoises dans leur vocabulaire.

En tant que travailleuse autonome, je suis particulièrement isolée.

Je ne peux pas dire que j’ai recréé un cercle social, mais grâce à Elodie illustration et son membership Eclairée, j’ai rencontré Fanny HH. Une illustratrice et graphiste, expatriée elle aussi, avec qui je fais du coworking chaque semaine.

Par la suite, grâce à Instagram, j’ai rencontré Marlène de l’atelier Marthes, également expatriée.

Enfin, une amie qui a vécu ici pendant quelques années m’a mise en contact avec ses amis (Merci encore Nazou 🧡) et les collègues de mon mari veillent aussi sur nous depuis notre arrivée.

Bref, pour une travailleuse autonome fraîchement débarquée, je ne suis plus (si) seule.

Après, on ne va pas se mentir, l’éloignement fait aussi partie de l’expatriation. Mes parents sont partis mardi après 10 jours avec nous, et on ne sait pas quand on les reverra…

On voit moins les proches, même si aujourd’hui, il est plus simple de garder contact.

Malgré tout, nous étions déjà assez casaniers en France. On aimait se retrouver juste tous les 4 et profiter de notre famille nucléaire. Aussi, l’éloignement n’est pas aussi dur qu’il peut l’être pour d’autres.

En conclusion…

Nous arrivons au bout de cet article sur notre expatriation au Québec en famille.

Nous ne sommes ici que depuis 6 mois, et jamais une demie année a été aussi riche. Pourtant, il nous reste encore tout ou presque à découvrir.

Comme vous avez pu le lire, sans être un chemin de croix, l’expatriation n’est pas un parcours de tout repos.

Nous avons eu nos fous rires, nos belles découvertes, mais aussi notre lot d’embûches.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur l’expatriation au Québec : NAS, système bancaire, travail… mais cet article est déjà bien assez long et vous donne un bon aperçu de notre vie ici.

Et vous alors l’expatriation ? Avez-vous déjà vécu cette expérience ? Si oui, quelles ont été vos tuiles les plus mémorables ?

Racontez-moi vos expériences en commentaire !!

À très vite pour de nouveaux articles de coulisses 🧡

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The Comments

  • Sherlockims
    14 décembre 2023

    Et ben vous en avez fait du chemin depuis 6 mois ! Vous êtes des super warrior 🇨🇦

    • Berangere
      > Sherlockims
      14 décembre 2023

      Merci Kim ! J’ai l’impression d’être ici depuis 3 ans tant il s’est passé de choses … et puis après je me souviens que je n’ai pas encore passé un hiver ici ! 😂

  • Expatriation au Québec en famille - 16 mois ici - B. illustration
    24 septembre 2024

    […] Si vous voulez en savoir plus sur le contexte de notre expatriation, les raisons de notre départ, notre déménagement… Je vous invite à lire mon article sur le bilan des 6 mois. […]